La gynécomastie est une hypertrophie, non tumorale, de la glande mammaire chez l’homme. Elle peut toucher un ou deux seins de manière symétrique ou non.
Relativement fréquente, elle touche environ 30 % des adultes et reste le plus souvent d’origine idiopathique (sans cause retrouvée). Elle peut être d’origine médicamenteuse ou en relation avec un trouble hormonal.
Un bilan endocrino-métabolique et échographique (échographie mammaire +/- testiculaire) est indispensable et doit être prescrit par un médecin endocrinologue afin d’éliminer les causes accessibles à un traitement médical.
Au cours de l’examen clinique, le chirurgien évalue à la palpation la composition de l’anomalie. Il peut s’agir d’une hyperplasie glandulaire pure (gynécomastie vraie), d’une localisation graisseuse préférentielle (adipomastie) ou d’un trouble mixte (hyperplasie glandulo-graisseuse) le plus fréquemment.
Elle est réalisée sous anesthésie générale.
La technique utilisée dépend du type de gynécomastie et de l’excès cutané résiduel (ptose associée).
Elle peut être traitée par lipoaspiration seule ou associée à une mastectomie sous-cutanée (ablation du noyau glandulaire) par une cicatrice périaréolaire.
Elle nécessite en moyenne une nuit d’hospitalisation post-opératoire.
Des soins locaux (pansements) sont réalisés au niveau des cicatrices pendant 10 jours.
Un gilet de contention (boléro) doit être porté durant les 15 premiers jours.
Une consultation de contrôle est obligatoire entre le 10e le 15e jour post-opératoire.
La reprise des activités sportives se fait progressivement trois semaines après l’intervention.
Un suivi à distance est proposé avec un contrôle médical à 2 mois, 6 mois et 12 mois après l’intervention. L’acceptation préalable d’un tel suivi paraît une condition indispensable à la réalisation de cette opération pour en retirer les meilleurs bénéfices.
Le résultat morphologique ne peut s’apprécier qu‘au 6ème mois post opératoire.
La qualité des cicatrices ne s’évalue qu’après un an d’évolution.